Qu'en restera-t-il une fois la vraie campagne présidentielle lancée (1) ? Difficile à dire, mais en tout cas, l'UMP et le PS multiplient, depuis peu, un intérêt renouvelé pour les questions de défense. C'est ce que j'observe comme observateur du microcosme défense, et non, comme je le reconnais, comme un observateur avisé du monde politique, ce que je ne suis pas.
A gauche, Alain Richard vient d'écrire sa contribution au débat, mais d'autres labourent la thématique, encore plus discrètement, comme François Hollande, dont un voisin de bureau me livrait très récemment l'intérêt pour les questions de défense. Un autre éléphant, qui souhaite rester dans l'ombre, a aussi refléchi globalement au sujet, attendant manifestement le bon moment pour en faire état sur une plus large échelle. Enfin c'est comme cela que je le comprends.
Selon des témoignages convergents, les questions de politique industrielle seront "au coeur" du projet socialiste sur la défense. La réécriture du Livre Blanc semble également s'imposer, à gauche, ce que des député(e)s plaident depuis plusieurs mois. Question non tranchée, chez les socialistes : qui pourrait, en cas de victoire, prendre le portefeuille de la défense ?
A l'UMP, c'est précisément sur le contenu du projet que planchent plusieurs groupes de travail, dans lesquels figurent des députés et sénateurs siégeant dans les commissions de défense du parlement. Figurent aussi, dans ces groupes, au moins une réserviste, et des salariés de l'industrie de défense.
(1) pour des raisons assez évidentes de neutralité, j'hésite à mettre en lien des sites de partis politiques pour éclairer le sujet de ce post. En même temps, la rareté des contributions me facilite la tâche : elles sont difficiles à trouver sur le net.