Les Rafale Air engagés dans l’opération Harmattan ont tiré plus de cent fois des bombes guidées depuis le 19 mars, a-t-on appris à Solenzara ce jour, lors d’une ouverture de la base à la presse étrangère. On ne dispose pas du détail des tirs et des munitions (AASM, GBU-12, seul le volume de Scalp-EG est connu) ; néanmoins c’est la première fois qu’un bilan aussi précis est livré. Des tirs en rafale d’AASM sont intervenus à plusieurs reprises : l’armée de l’air a pu présenter l’un d’eux, et produire également des images d’une précision redoutable prises par le pod Reco-NG.
Pendant 48 heures, une dizaine de journalistes anglo-saxons ont pu s’immerger dans le concept Rafale, et entendre (en anglais) les louanges des pilotes de l’armée de l’air pour leur appareil. 2.200 heures de vol ont été engrangées au-dessus de la Libye.
Cette opération menée conjointement par la DGA et le Team Rafale, avant le Bourget n’est pas étrangère à l’affinement récent de certains prospects commerciaux : l’armée de l’air s’est donc, de bonne grâce, livrée à l’exercice, sans modifier son rythme opérationnel. Mirage F1CR et Rafale ont donc continué à décoller de la base corse, ce vendredi.
Les journalistes ont également pu profiter, hier, de la restitution, présentée comme en temps réel, des données du radar AESA devant équiper le Rafale prochainement.
Cette présentation, plutôt rare, a été effectuée hier après-midi sur la base de Cazaux (Gironde) de DGA essais en vol (ex-CEV).
Notons que le Typhoon et ses promoteurs n’ont pas pu effectuer une telle opération d’explication. Ni, diront les mauvaises langues, produire un tel bilan opérationnel.