Malgré l'arrêt du porte-avions Charles-de-Gaulle pendant quatre jours, l'opération Harmattan est demeurée à un niveau soutenu entre deux points presse, alignant 202 sorties, contre 227 sept jours plus tôt.
Grâce au renfort des La Fayette boys en Crète, le nombre de sorties d'attaque a même légèrement progressé (112 contre 110), mais c'est bien le seul domaine. 44 sorties de reconnaissance ont été effectuées (56 la semaine précédente), 17 de défense aérienne (20), 7 de détection et de contrôle (12), l'absence des Hawkeye n'ayant pu être compensée, et 22 sorties de ravitaillement en vol (29).
Des évaluations récemment transmises aux sénateurs faisaient état des destructions suivantes, effectuées par l'OTAN : "l'aviation aurait été anéantie, avec plus de 80 % des appareils hors service et il ne resterait plus que des hélicoptères. L'armée de terre aurait subi de lourdes pertes, avec un tiers des matériels lourds détruits et environ 50 % des stocks de munitions. Seule la marine aurait été épargnée, mais elle ne présente pas un grand danger et les navires sont demeurés dans les ports où ils ne présentent pas de menace. Les défenses anti-aériennes ont également été sérieusement touchées."
Notons le léger glissement opéré ces derniers jours, puisque les éléments navals s'y sont montrés agressifs, au point que l'OTAN a effectué des bombardements sur la flotte libyenne, ou ce qui en fait office.
Peut-être pour éviter de gros soucis à de gros bateaux pas très bien défendus contre les menaces assymétriques.