Une réunion a priori non décisionnelle sur les munitions aéronautiques à effet atténues s’est tenue ce jeudi, entre l’EMA et la DGA. Ce thème ancien de plusieurs mois déjà a pris une actualité criante avec les opérations en Libye, et les réunions se multiplient.
L’usage de munitions sans charge explosive, par l’armée de l’air, constitue une première piste, mais elle nécessite un impact direct, et consomme des kits Paveway III plus coûteux que les autres : ce n’est donc qu’une petite partie de la solution.
Le recours à des munitions plus légères, en masse et en coût est donc une solution plus sûre doit donc être étudiée, tout comme leur possibilité réelle d’intégration sur Rafale, incontournable pour des raisons aussi bien commerciales qu’opérationnelles. Le point 3 fait figure de bon favori.
Sont, en autres, possibles l’usage du Brismstone, largement utilisé sur Tornado par la RAF. Une mission française s’est d’ailleurs déplacée en Grande-Bretagne, notamment chez MBDA UK, il y a quinze jours. Mais l’emploi de roquettes guidées au laser –dont la portée est moindre- est aussi envisageable : Thales achève de développer ce concept, et les Américains ont déjà abouti.
Enfin, l’usage de LGTR –munition laser d’exercice- reste aussi envisageable.
En tout état de cause, l’emploi de munitions de 125 kg semble exclu, pour le Rafale. La marine vient de la qualifier pour ses SEM.