Des gendarmes français ont assuré l'extraction d'une unité afghane pris sous le feu insurgé, a révélé ce matin le général Jacques Mignaux, patron des gendarmes. Pour des raisons difficiles à comprendre, la DGGN ne parle jamais ou presque la mission particulièrement risquée de ses hommes (1) dans ce pays, mais ce matin, le DGGN, qui parlait au cercle Strategia de Défense et Stratégie, l'a évoquée dans des termes particulièrement flatteurs, citant précisément les combats du 10 avril.
Selon le DGGN, les gendarmes, qui assuraient une liaison vers une unité américaine, ont assuré l'appui d'une unité afghane piégée sous le feu, lui permettant de se dégager.
Les gendarmes français, de toutes spécialités, du technicien d'identification criminelle (TIC) en passant par le gendarme mobile affecté en POMLT sont un peu moins de 200. Un général de gendarmerie a pu mesurer, il y a quelques semaines, le degré d'engagement de ces hommes, à toute heure du jour et de la nuit.
Ce sont les escadrons de gendarmerie mobile de la région lyonnaise qui assureront la relève des POMLT, à l'automne. Selon le sénateur Jacques Gautier, également présent ce matin au cercle Stratégia, l'EMA aurait demandé à la DGGN d'injecter deux POMLT supplémentaires dans la zone française, où oeuvrent déjà quatre unités de ce type. Le DGGN n'a pas commenté.
(1) les gendarmes n'ont encore perdu aucun des leurs. Néanmoins, un de leurs 4x4 blindé avait sauté sur un IED du côté de Mahmoud-E-Raqi, il y a un an et demi, a rappelé le DGGN.