Ceci expliquant le cela : si l'on se réfère au dernier repère diponible, le nombre de vétérans de l'Afghanistan approcherait les 50.000 militaires (1). D'où les enjeux non négligeables entourant la campagne double.
En septembre 2009, le général Georgelin citait un chiffre précis : 37.900 militaires avaient déjà, à cette date, sur le théâtre afghan. Assez justement, le CEMA de l'époque avait englobé tous les militaires, sans distinction.
Sachant que les militaires de l'armée de terre tournent à raison de 3.000 tous les six mois, et qu'un groupe aéronaval -2.000 pax d'un coup- a fréquenté l'Afghanistan entre novembre et décembre dernier, le cap des 50.000 vétérans ne doit donc plus être éloigné.
A la marge, il ne faut compter qu'une fois les personnels ayant fréquenté plusieurs fois le théâtre afghan : un cas généralisé chez les équipages d'hélicoptères, notamment dans l'armée de l'air (5 à 6 mandats ne sont pas rares), mais aussi de chasse et de transport, chez les commmandos-parachutistes de l'air, dans les forces spéciales, évidemment, et, de plus en plus, dans les troupes conventionnelles de l'armée de terre. Parmi les plus en pointe étant ceux issus des troupes de montagne. Le 27e BCA vient ainsi de débuter sa mise en condition opérationnelle (MCP), moins de trois ans après avoir ouvert le mandat d'hiver en Kapisa.
(1) j'ignore dans quelle mesure les militaires de la gendarmerie sont ou non concernés par ce protocole de la campagne double.