L'audition par les députés de la commission de défense des aumoniers en chefs des armées permet d'obtenir une mesure du fait religieux dans l'institution, et particulièrement du plus mal connu et dernier arrivé, l'islam.
Abdelkader Arbi, aumônier en chef du culte musulman explique ainsi que deux lieux de cultes sont disponibles, en Ile-de-France, sur les bases aériennes 117 de Balard (1) et 107 de Villacoublay. Leur taille reste modeste : 50 m2 et 20 m2 respectivement. L'aumonier les dit "très fréquentées", sans citer cependant le moindre chiffre.
Une salle de prière existe aussi dans l’école de Coëtquidan, ainsi qu'à Marseille, Orange, Draguignan et Lyon, Compiègne, Noyon et Laon-Couvron.
Comme leurs homologues des autres religions, ces aumoniers musulmans sont présents en opex, en Afghanistan, à Djibouti, au Liban et au Tchad, et embarquent même dans la marine, même si leur activité peut sembler mesurée : seulement 250 jours de mer depuis 2007. Mais seulement deux aumoniers embarquent.
30 aumoniers musulmans, dont une femme, officient dans les armées françaises.
(1) le mess de cette même base est fréquenté -épisodiquement ou régulièrement, difficile à dire- par des femmes portant voile. A priori, pas des personnels militaires. Ce même mess offre la possibilité de consommer des repas confessionnels. Rappelons que depuis plusieurs années, des rations de combat confessionnelles sont aussi disponibles dans les armées.