Thales et Dassault ont signé aujourd'hui avec la Défense un accord permettant de mieux intégrer les réservistes qu'ils emploient en leur sein dans les actions des armées. Ces réservistes pourront ainsi mieux s'intégrer dans certaines missions de soutien des matériels de défense, ou des actions civilo-militaires, ou encore l'expertise initiale de théâtre (EIT). Les salariés des signataires pourront le faire au titre de réservistes, et donc sous statut militaire, recours que nos concurrents, anglo-saxons, mais pas exclusivement, ont généralisé. Un tel recours avaient induits plusieurs effets néfastes, et notamment, une distorsion de concurrence assez évidente.Ce cadre doit profiter aux 251 acteurs référencés par le ministère comme "partenaires de la défense".
L'accord améliore l'environnement de ces réservistes un peu particuliers, et permet notamment à ceux employés en première ligne de bénéficier du statut d'ancien combattant, et, en cas de malheur, leurs enfants seront considérés comme pupilles de la nation.
Le gain, pour la défense, est évident : pouvoir bénéficier de spécialistes pointus d'un domaine, en lien direct avec les missions des armées. Pour les industriels, on l'aura compris, c'est aussi en première ligne qu'on entend les meilleurs retex (1) : les produits en service n'en seront que plus conformes, et cela donnera sans doute des idées de produits plus performants encore.
Et les argumentaires de technico-commerciaux n'en seront que plus percutants auprès des clients étrangers.
(1) c'est bien pour cette raison que la DGA y a envoyé ses ingénieurs depuis un peu plus d'un an, formule qui devrait être généralisée, pour ne pas dire banalisée.
Notre photo : Jacques Pellas (Dassault Aviation) et Didier Brugère (Thales) entourent Hubert Falco. Derrière eux, le général Houdet, en charge de la réserve.
