C'est la seule richesse, illégale, mais richesse quand même, de l'Afghanistan, qui assure 93% de la production mondiale d'opium. Avec 7 kg, on obtient jusqu'à 1 kg d'héroïne. Et on obtient de l'argent pour acheter de tout, armes comprises. Ce qui rend la lutte particulièrement difficile, d'autant plus que plus de 3 millions d'Afghans en viveraient. Et que certaines belles villas de la capitale ont manifestement été réglées par la plante.
Le bimestriel Police Pro lève un coin de voile sur les ressorts de ce trafic, en Afghanistan, là où des policiers de l'OCRTIS (office central de répression du trafic illicite de stupéfiants) ont déjà effectué deux stages de formation mêlant instruction et mentoring pour aider leurs confrères locaux.
Une façon de mesurer que la police française prend elle aussi tout sa part de l'assistance possible à l'Afghanistan, après avoir concourru à former le service de protection de la présidence. C'est le service historique français, le SPHP, et le RAID qui ont assuré cette mission, l'été dernier.
Le plus du Mamouth :
A la façon de l'Allemagne, mais beaucoup plus tardivement -peut-être trop tard- la France se déploie désormais en interministériel pour combler les lacunes de la seule action militaire, -qu'elle soit cinétique ou pas-. Derrière la Défense, en ordre de bataille figure l'Intérieur, avec les concours récurrents de la police (1), et désormais en première ligne, de la gendarmerie. Les deux unités de terrain seront déployées dans quelques jours. Dans le train, on trouve aussi les Affaires étrangères, avec les enjeux de la mission AfPak menée par Thierry Mariani, pour accentuer le développement de la population afghane et de son économie.
(1) que je ne développerai pas plus, pour d'évidentes raisons.