La ministre avait prévue de communiquer à la rentrée sur la condition familiale des militaires, elle se
fait proprement couper l'herbe sous le pied par un mouvement a priori spontané que personne, en interne, n'a vraiment vu arriver. Ce qui montre toutes les limites des enquêtes sur le moral, le commandement de proximité, et tout ce qui en général permet de voir les ennuis arriver.
Pourtant, il ne suffisait que de consulter, au fil des ans, les résumés des CFM et CSFM, pour voir bouillir la cocotte minute (et non la marmite) des militaires, qui verbalisaient sur un fort sentiment de déclassement et d'insuffisance mise en avant du travail mené en opérations et au profit des Français (à qui ce scud pouvait être destiné ?).
Les APNM (association professionnelles militaires) ont pensé pouvoir surfer dessus mais plus d'un an après, leur bilan d'adhérents est particulièrement maigre. Seule l'APNM Air rassemble les critères de représentativité demandés par les textes. Ce qui montre soit l'extrême méfiance (pour ne pas dire défiance) des militaires face à ses structures encore jeunes, et pas vraiment promues par le commandement. Ou le sentiment que ces structures n'amélioreront rien.
Les épouses feront elles-mieux ? On se souvient le combat de celles de Louvois, montrant dos, arguments, et multipliant rencontres et participations à des comité de suivi. Mais Louvois est encore là, dévorant les soldes des militaires, qui n'en peuvent plus.
Ceci, alors même qu'on ne connait toujours pas le montant exact des coupes budgétaires pour 2017, et donc les sacrifices qu'il va (encore) falloir réaliser.
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