Dans le coeur des militaires, secteur mal-aimés, on trouve Louvois, mais aussi la DGA, soupçonnée
de ne pas en faire assez pour les armées alors qu'elle mobilise 9700 civils et militaires (l'équivalent de 10 régiments...) pour la conduite de programmes, les essais et la préparation de l'avenir. Elle doit détenir l'expertise technique, donc avoir des profils aussi bons, sinon meilleurs que ceux de l'industrie (ils sont néanmoins moins bien payés).
Evidemment, pas un seul de ceux qui critiquent la DGA ne souhaiterait l'intégrer ou reprendre la mission au pied levé : pour autant, cela ne doit pas empêcher les uns et les autres de mieux travailler ensemble, ce qui sera sans doute un des chantiers du nouveau DGA, Joel Barre, qui a oeuvré dans la direction de programme du missile nucléaire ASMP, mais aussi et surtout, hors de la DGA.
Certains y verront un avantage, d'autres s'inquiètent déjà des données que le nouveau DGA va devoir ingurgiter avant de comprendre l'hydre qu'il doit désormais piloter.
Parmi les griefs les plus régulièrement envoyés vers la DGA, le temps parfois trop long qu'il faut pour traduire un fiche d'expression de besoin en un matériel utilisable. Quelquefois, la DGA cocoricote même, livrant un matériel en avance... avant de devoir le reprendre pour qu'il soit opérationnel. Ce fut le cas par exemple pour les Casa 235-300 il y a quelques années.
Plus récemment, les 25 VLFS du COS ont dû retourner chez le constructeur, alors qu'ils avaient été jugés bons pour le service. Evidemment, ces affaires, qui ne sont pas rares, interrogent les militaires.
Les journalistes l'ont aussi constaté, pour leur part : la DGA ne brille pas par sa transparence. Il lui reste donc à entrer dans le 21e siècle, la DMA, c'est terminé...
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