Jean Sriber, un des derniers parachutistes de la France libre, s'est éteint à l'âge de 94 ans, annonce ce soir Kader Arif. Né le 18 janvier 1918 à Paris, il avait quitté la France par Dunkerque en mai 1940, puis avait rejoint la France Libre à l'hiver 1942-1943 signale le communiqué. En fait, selon l'ouvrage référence de David Portier sur les SAS français (1), Jean Sriber s'était évadé par l'Espagne, et avait été arrêté et mis en prison à Figueiras, avant d'être placé en résistance surveillée à Jaraba. Il s'était échappé à bord du Santa Rosa en juin 1943. Il avait ensuite été affecté au BCRA et parachuté en France en juin 1943.
Selon le communiqué de Kader Arif, cette mission visait à recueillir du renseignement sur les fusées allemandes dans le nord de la France, mais avait été capturé. La Gestapo l'avait placé dans un des derniers trains de déportés quittant Paris en août 1944. Son train avait été stoppé en gare de Bruxelles par l'avance des Alliés, il avait alors rejoint le 2e régiment de chasseurs parachutistes, un des deux régiments de SAS français formés par les Britanniques, en février 1945, selon David Portier. Lors de l'opértion Amherst en Hollande, il était chef de stick.
Haut fonctionnaire dans l'après-guerre, il avait ensuite servi comme directeur de cabinet de Robert Galley.
(1) Les parachutistes SAS de la France Libre, Editions Nimrod.