Nicolas Bara, président de Militaires et Citoyens (1) l'affirme sans détour, le comité d'utilisateurs lancé par le mindef lundi à Nancy n'est qu'un "leurre de concertation", mis en place pour "calmer la grogne dans l'armée de terre". Selon cette source, ce fameux comité, qui n'a pas encore d'existence officielle, comprendrait le DRH-MD, Jacques Feytis, le chef du SIRH, quatre membres du CSFM, trois représentants de catégorie -officier, sous-officier, engagé- et trois épouses de militaires.Même si ce n'était pas le portage initial, une épouse de chaque catégorie sera présente dans ce comité.
Mais aucune association, comme c'était le projet à l'origine. Le mindef a sans doute voulu se couvrir contre le choix -ou les exclusions- qu'il ferait.
Mais de fait, ce comité ne comprendra pas que des spécialistes du sujet, et pose question sur le choix de différents intervenants. Et surtout, déplore Nicolas Bara, il n'est dévolu qu'à des réunions périodiques -mensuelle, bimestrielle ?- et sur le seul problème de Louvois.
Or, comme le constate avec nous cette source, Louvois est aussi le révélateur de carences criantes en termes de remontée d'informations, et de dialogue social dans les armées (2).
De quoi s'interroger, donc, sur son pouvoir et sa finalité réelle.
(1) l'association ne déclare pas de nombre de membres mais revendique 3656 inscrits sur son forum et une liste de diffusion vers "plus de 10.000" militaires. Elle nous indique, par ailleurs, avoir traité 300 dossiers d'irrégularités de Louvois, depuis le début de cette crise.
(2) le thème du rapport Le Bris/Morru, du nom de ces deux députés de la commission de défense.