Bientôt un an après l'introduction du système Louvois qui règle les soldes des militaires de l'armée de terre, de très fortes difficultés perdurent. Le ministre de la défense a dû mettre une visite à Nancy à son agenda pour rassurer la troupe, qui ne voit pas trop le changement arriver. Tout sauf une visite surprise : elle était indiquée sur son agenda, mais sans mention de site visité.
Pour Angélique (*), le constat est amer. "Les erreurs sont pires encore que le mois dernier, c'est un massacre sur les bulletins de solde". Les militaires qui s'adressent à elle constatent en moyenne des erreurs de 800 euros. Nous avons pu constater sur des bulletins anonymes qu'elles nous a présentés des erreurs de recalages de colonnes, et surtout, un manque évident d'explication pour les administrés. Mois après mois, le système semble s'enferrer dans l'absurde.
Patricia Adam, qui dans l'opposition, avait demandé des explications au ministère de la défense, a été à nouveau reçue, il y a quelques jours, par la nouvelle administration.
Mais les promesses de changement ne se concrétisent pas. La précédente administration avait été stigmatisée pour son absence de résultats durables sur ce dossier, il est incompréhensible que les difficultés perdurent un an après. Particulièrement touchés, les personnels revenant d'opex.
Mais ceux qui ne quittent pas le territoire national sont aussi fortement impactés. Les situations extrêmes se multiplient, selon Angélique, qui constate aussi un problème de remontée d'information. En un an, les banquiers sont devenus encore moins compréhensifs, et les militaires, de plus en plus impatients.
Le plus étonnant : à ce jour, aucune sanction ne semble avoir été prise dans la gestion plus qu'aléatoire de ce dossier.
(*) une épouse de militaire, reçue à l'hôtel de Brienne au plus fort de la crise Louvois, puis la semaine dernière.