Un audit de plus ? A peine installé dans ses nouvelles fonctions, le nouveau DICOD doit se lancer dans une évolution de la chaîne communication (un millier de postes), dont les moyens ont été stigmatisés à deux reprises dans les derniers mois par la Cour des comptes (la dernière fois en juillet). Pour déboiser la forêt, l'audit semble le recours le plus facile. Mais l'exercice fait un peu sourire, car la filière sort déjà de... deux audits qui n'ont rien changé ou presque. De fortes réductions d'effectifs, ainsi qu'une dématérialisation des publications de com' du ministère -vendues en kiosque et soutenues par la publicité, un des nombreux exotismes de ce ministère !- semblent les axes les plus évidents. Pour appuyer son propos, le ministère pourrait aussi dégaîner un rapport commandé sous l'ancienne administration sensé aller puiser des références à l'étranger. C'est un institut de recherche parisien qui a été contracté (1).
La presse, principale utilisatrice du service, n'est, elle, jamais consultée.
Dans les SIRPA, chacun fourbit ses arguments et ses indicateurs. En matière de relations presse, ce serait bien la DICOD la plus désarmée, puisque ses officiers de presse seraient, et de loin, ceux qui auraient le moins de contacts quotidiens avec la presse.
(1) notons que parmi les très nombreuses sources d'économies figurent aussi... les très nombreuses études commandées par la défense à des instituts de sondage... et les instituts de recherches. Et ce, d'autant plus que le ministère s'est créé un... institut de recherche !