Comme c'est devenu le rituel, des associations et des anonymes s'étaient donné rendez-vous sur le pont Alexandre III, à Paris, pour rendre hommage aux deux légionnaires morts en Afghanistan.
Malgré un temps clément et une journée de vacances, le convoi funéraire n'a été accueilli que par une grosse centaine de personnes. Mis bout à bout, pas de quoi remplir la longueur du pont. Sur un côté.
On est assez loin de l'accueil que font les citoyens américains, canadiens, ou britaniques aux corps de leurs soldats.
Dans l'assistance, les bérets rouges prédominent, avec quelques calots de marsouins. Des légionnaires sont regroupés, côté Invalides. Comme ils tiennent à le faire à chaque fois, les sapeurs pompiers de Paris sont aussi là : les deux légionnaires étaient du génie, comme eux. Le général commandant la brigade est même là, et salue les deux corbillards. A leur droite, des gendarmes mobiles sont aussi venus en délégation, avec un autre sapeur, annoyme, d'abord seul, puis rejoint par une demi-douzaine d'officiers.
De l'autre côté du pont, le général aviateur Gilles Lemoine est venu, avec ses enfants.
Lui faisant face, une famille de trois jeunes garçons. L'assistance se fige au passage du convoi funéraire. Quelques drapeaux tricolores sont agités. Une femme pleure.
Une autre, avec des collants mauves, m'a demandé, avant le début : "qu'est ce qui se passe ?".
(en fin d'après-midi, mon reportage photo consultable sur mon compte Facebook).
NB : la circulation n'avait pas été complètement fermée, d'où un manque certain de caractère officiel.