Ce sera la premire fois qu'un tel dispositif entre en jeu : une aide psychologique va être mobilisée au profit des écoles de Varces (7.000 habitants environ), où est installé le 93e RAM, qui a perdu vendredi trois artilleurs (qui avaient quatre enfants). Dès vendredi, une cellule de crise a été mise en place au collège, avec une psychologue et l'infirmière de l'établissements. Selon un témoigage sur place, la fédération des parents d'élèves "est mobilisée". La ville compte deux écoles maternelles, deux écoles primaire, et ce collège. Mais aussi l'état-major de la 27e BIM, et accueille le 7e BCA.
Le 93e RAM fournit des OMLT, mais aussi des artilleurs pour le BG Tigre.
Le retentissement de l'attaque et l'émotion qu'elle a causée, dans une ville de cette taille, justifient pleinement un accompagnement psychologique d'enfants et d'adolescents.
Par ailleurs, depuis un an, l'armée de terre a mis en place en interne un dispositif multicouches afin d'accompagner ses resssortissants et leurs familles concernés par un évènement grave, ou un déploiement à l'étranger. Pour la première fois, ce service est effectué par des psychologues extérieurs à l'armée.
Pour les seuls militaires, l'armée de terre a aussi mis en place, avec l'Afghanistan, les officiers d'environnement humain qui reçoivent une petite formation leur permettant de détecter des situations difficiles.
Depuis le mandat du 7e BCA -entamé en décembre 2010- en Afghanistan, les régiments doivent également mettre en place des cellules de crise, pouvant notamment prendre en compte ce type d'évènement... et les conséquences de l'embasement (bases de défense).
La tête de réseau psychologique est incarnée, dans l'armée de terre, par la CISPAT, cellule d'intervention et de soutien psychologique de l'armée de terre. Elle a été déployée à plusieurs reprises en Afghanistan, après Uzbeen, cet été après l'attaque de Joybar, et sera vraisemblablement mobilisée après l'attaque de Gwan.