Des militants de Greenpeace se sont introduits, ce matin, dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube). Ils cherchaient à démontrer que la sécurité des centrales n'est pas intégrale, leur intrusion le rappelle.
Les intrusions sont en effet régulières dans les centrales françaises, au moins l'une d'elles avait nécessité l'intervention du GIGN.
Pour se conformer à la réglementation de l'AIEA, EDF a dû mettre en place, il y a déjà plusieurs années, de nouvelles structures de sûreté, pour renforcer l'intégrité de ses sites. La société avait le choix entre des structures privées ou publiques, elle a opté pour le deuxième choix. C'est la gendarmerie qui a choisi de remplir le vide, et qui a signé un accord en 2009 avec EDF. Un dispositif avait été expérimenté à Flamanville et Cattenom, dès 2007.
Ainsi sont nés les pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie (PSPG) dont les coûts d'équipement initial et de fonctionnement sont assurés par EDF. Cette facture représente plusieurs dizaines de millions d'euros par an, et se répercute donc sur les factures de l'usager.
Chaque PSPG compterait une cinquantaine d'opérateurs. Toutes les centrales de France doivent avoir, d'ici l'an prochain, leur PSPG, ce qui serait quasiment acquis.
Le coeur opérationnel des PSPG repose sur la protection des centrales, néanmoins, l'un d'eux était intervenu, il y a quelques mois sur une opération de police, dans le sud-ouest, créant un peu d'émotion dans les difficiles rapports police-gendarmerie.
La DGGN n'a pas souhaité évoquer ce dispositif.