Plus qu'ailleurs encore, la réserve est essentielle outremer, où elle est la petite marge de manoeuvre du COMFOR local en cas de surchauffe, de... congés, ou comme on l'avait vu en juin dernier, de mise en quarantaine de l'unité qui arrive de France en tournante.
La situation se tend, donc, en Guyane, du fait des soucis de versements des soldes aux réservistes. En effet, avec un sens de la justice, le commandement local a pu avancer des sommes... qui devaient néanmoins être remboursées par les intéressés avant le 31 décembre.
Mais le problème provient de la gestion de fin d'année. Les activités de réserve de 2011 non soldées, soit l'équivalent d'un quadrimestre, ne seront réglées qu'en janvier. Ces activités correspondent à des activités menées en octobre et novembre, un surcroît opérationnel effectué après l'accord de la métropole, car les besoins opérationnels sont réels. La réserve a notamment un rôle très important dans le dispositif de lutte contre l'orpaillage, Harpie, décidé par le président de la République. Particulièrement quand la même ressource travaille pour Harpie et les missions de sécurisations des lancement de fusées, comme encore à la mi-décembre.
Mais ces activités soldées en janvier 2012 seront donc imputées sur le budget... 2012, qui en sera réduit d'autant. Alors que l'année 2012, en Guyane, ne promet pas d'être plus calme qu'en 2011.
5 à 6 sections de réserve sont nécessaires dans le courant de l'année pour Harpie, pour des durées variables.
La réserve du 9e RIMa, qui semble la plus concernée par ce dossier, comporte 125 personnels, et chose rare, est en augmentation. Le 3e REI disposerait, lui, d'une trentaine de réservistes.