Alors que le résultat de cette consultation va peut-être déterminer une partie de son avenir, Nexter détaille, cet après-midi, son offre de véhicule de combat d'infanterie au Canada (VCR pour véhicule de combat rapproché). Le fabriquant français a produit deux véhicules distincts pour les tests en cours dans le Maryland : le VBCI à canon de 25, et un véhicule doté d'une tourelle à deux personnels, avec un canon de 30 mm.
Le Français affirme aussi compenser à 100% l'achat, et avoir déjà démarché 200 entreprises locales. Le véhicule Nexter, s'il est retenu, pourrait ainsi être construit par Bombardier, société bien connue qui vend des trains en France (des TER) et des avions, un peu partout dans le monde. Prevost Bus s'occuperait de la mobilité et du moteur, tandis que Raytheon se chargerait du MCO.
Plus de la moitié des 630 VBCI/VPC commandés pour l'armée de terre ont été livrés. Les engins déployés en Afghanistan ont parfaitement résisté, comme je l'expliquais le dernier RAIDS : tirs de RPG, IED, le VBCI a traversé tout cela. Aucun véhicule n'a été perdu du fait de l'ennemi, en Afghanistan, ou au Liban.
Bien qu'il soit moins cher que le Rafale, le VBCI n'a pas non plus été exporté (1), tout comme l'Aravis (et non le Caesar comme je l'ai écrit initialement), alors que Nexter fondait de gros espoirs sur ces deux produits.
L'explication est malheureusement la même, dans les trois cas : produits en France, donc à des coûts salariaux bien plus importants qu'ailleurs, facturés en euros (leurs adversaires le sont en dollars), ils sont de surcroît spécifiés pour les armées françaises. Et ne sont pas forcément arrivés à l'heure dite : les concurrents en ont, jusqu'à maintenant, systématiquement profité.
(1) a-t-on pourtant vu les mêmes papiers partisans contre le VBCI ? Le VBCI n'a pas pu s'imposer en Suède, et semble-t-il, pas non plus en Espagne.