C'était en 1996 : à deux reprises (1), l'armée de l'air m'avait confié un bonnet de police, une MAT-49 plombée à deux endroits, qui pourrait être approvisionnée par un chargeur disposé dans un étui plombé lui aussi. Après un chargeur réglementaire tiré sur la base aérienne 217, que, comme tous les gauchers, j'ai tiré l'arme à bout de bras, on a lâché cette redoutable arme de dissuasion dans l'aéroport d'Orly.
Allez, à part quelques refractaires au stationnement interdit, je ne crois pas avoir terrorisé beaucoup d'usagers de l'aéroport d'Orly avec un tel équipement, mais je fais donc partie des 200.000 militaires qui ont été mobilisés dans le cadre du plan Vigipirate, depuis ses débuts.
Parce qu'il faut rassurer les Français pour qu'ils continuent à consommer en période de crise, et que comme le plan stratégique de la DICOD l'a rappelé, les missions intérieures des armées sont mal connues (y compris de l'intérieur), le ministre de la Défense ira remettre, la semaine prochaine, un titre commémoratif au 200.000e...
(1) on m'a refusé la troisième : à l'époque, on donnait la Defnat a trois tours de Vigipirate, et vu mon dossier militaire, on avait jugé que ce n'était pas très compatible. Néanmoins, on m' a trouvé plus capable de représenter l'armée de l'air à l'IHEDN. On peut donc dire que par des voies détournées, Vigipirate mène à tout...