La formation en Proterre (61 personnels), dans laquelle se met l'armée de terre pour participer à Vigipirate n'est plus adaptée à cette mission. Et peut-être même aux missions intérieures. C'est une antienne qu'on entend depuis des mois, et qui pourrait donc évoluer, à la faveur des changements d'organisation de l'armée de terre. En tout état de cause, le commandement de la force terrestre (CFT) est saisi d'une étude pour limiter le nombre de régiments contribuant à Vigipirate (six, actuellement, rien qu'en Ile-de-France), ce qui remet en cause, de facto, la Proterre actuelle.
L'armée de l'air, elle, a déjà fait évoluer son système. Les aviateurs sont affectés à l'opération pour plusieurs mois, et après formation à Saintes, roulent par période de 15 jours. Un tel système optimise l'organisation, et est source d'économies : la formation est mieux rentabilisée.
Pour l'instant, il n'est "pas question" pour l'armée de terre d'adopter un tel système. Les régiments fournissant des capacités pour un mois seulement, après les avoir formées en interne.
Deux militaires ayant effectué Vigipirate ont récemment été décorés, tandis que le 200.000e était distingué.