Même si l'enquête ne fait que comencer, une certitude : le tueur de deux commandos du 2e REG, ce matin, est bel et bien un militaire de l'ANA. A ce stade, les éléments sont plutôt limités : l'Afghan est un simple soldat, et appartient à la 3e brigade ANA, qui opère normalement dans notre zone. L'EMA n'a pas divulgué le numéro de son kandak. Mais en tout état de cause, la 3e brigade n'a pas incorporé récemment de soldats, et son comportement a toujours été présenté comme exemplaire par les Français.
Quelque soit les motivations du tueur (1), abattu immédiatement par les soldats français présents sur l'observation point, le résultat est assez catastrophique, en plus de la mort des deux soldats.
L'EMA a bien vu les réactions en cascade qu'un tel évènement génèrera, et pris les devants, en assurant que "cet évènement ne peut pas et ne doit pas remettre en cause les liens de confiance entre Français et Afghans".
Difficile, pourtant, d'en persuader les soldats français eux-mêmes, qui n'hésitent pas à évoquer publiquement les doutes sur les combattants afghans, malgré de très bonnes exceptions.
La méfiance va désormais remplacer le doute et le scepticisme.
(1) selon l'EMA, les trois hommes ne se connaissaient pas, et n'avaient pas de contentieux privé.