Les Gazelle de l'ALAT à l'assaut de la Défense, le 14 juillet 2008 (crédit : Jean-Marc Tanguy).
La France jette ses dernières forces aériennes disponibles dans... le défilé aérien, ce 14 juillet. L'engagement opérationnel exceptionnel de cet été aidant, le ciel sera plutôt clairsemé, avec une estimation de 64 aéronefs seulement, contre 79 l'an dernier. Même les Extra 330 de présentation en vol et deux bombardiers d'eau Dash 8 ont été réquisitionnés.
Seulement cinq Rafale Air et Marine, un Mirage 2000D et un Mirage 2000RDY, des types d'appareils très sollicités en Libye, seront de la partie. On envisageait, mi-juin, de faire appel à l'escadron de transformation Rafale (ETR) 2.92 Aquitaine pour faire voler les Rafale. Côté marine, il n'y a pas de Falcon 50M et d'E-2C : l'aéronautique navale ne fournit que quatre avions, contre 21 l'an dernier, année de ses 100 ans.
Côté hélicoptères, c'est à peine mieux, avec seulement 30 hélicoptères (contre 38 l'an dernier), adieu les jolis chevrons qui devait faire ressembler les Champs au Mekong d'Apocalypse Now... Dans des temps pas forcément propices, on a réussi à trouver un Caracal disponible dans l'armée de l'air, ainsi qu'un Cougar, des appareils très prisés actuellement. L'ALAT alignerait un appareil de plus que l'an dernier (16 contre 15), mais en faisant défiler quatre hélicoptères-école... et seulement trois Tigre.
L'honneur est sauf, mais derrière ce ciel clairsemé, une réalité, à ne pas oublier : l'engagement est maximal, et la réflexion sur le format des flottes doit, maintenant, vraiment débuter, sauf à renoncer, très vite, à notre position diplomatique dans le monde. Pas un sujet de 14-juillet, quoique...