Interrogé deux fois sur le sujet à l'assemblée nationale, l'amiral Edouard Guillaud, CEMA, est revenu sur la nécessité de sortir le porte-avions Charles-de-Gaulle des opérations de Libye. Sans la dater, il a néanmoins affirmé que des moyens de l'armée de l'air pourraient suffire à compenser le retrait du GAE. Il a précisément évoqué la possibilité de recourir à nos chasseurs basés hors de nos frontières pour ce faire.
Les quelques chasseurs offensifs ou omnirôles outremer sont basés aux EAU (trois Rafale), à Djibouti, (trois Mirage 2000D) ou... en Afghanistan, où le Rafale est sensé partir le moins prochain, remplacer les Mirage F1CR, et opérer à côté de trois Mirage 2000D.
Les possibilités sont donc rares, mais existent. Alors que parallèlement, la France songe à retirer les Mirage 2000-5 de Suda, dont l'utilité opérationnelle est secondaire, vue l'absence de menaces aériennes en Libye (1).
Selon le CEMA, la France mobilise en Libye 40 chasseurs (30% des moyens de la coalition), dont 23 Air, et 17 Marine, 80% des hélicoptères d'attaque (le Royaume-Uni, plus affaibli que nous, ne pouvant aligner que quatre Apache), ainsi que 8 navires (soit 30% des moyens navals). Par ailleurs, 4.000 militaires, la plupart en mer (3.500), sont mobilisés, dont 3.500 sous le statut d'opex.
L'impact MCO a été chiffré par l'Amiral Guillaud à environ 60 MEUR, à ajouter aux 100 MEUR déjà évoqué pour le reste des frais.
(1) si cette évolution se concrétisait, cela poserait par contre le problème des opérations des Mirage 2000-5 qatariens sur la même base.