Kevin, sa mère et son beau-père (crédit : Jean-Marc Tanguy).
Depuis ce midi, la France compte deux citoyens français de plus. Le sergent Anton (*), issu du GCP du 2e REP et le légionnaire Kevin, du 1er REG, se sont vu remettre leur certificat de nationalité par le président du Sénat, Gérard Larcher. Avec emphase et enthousiasme, l'ancien sous-lieutenant a rappelé que ces deux soldats, qui avaient versé leur sang, étaient "le visage de la France, les armes de la France, et l'honneur de la France".
Ils sont encore et avant tout blessés de guerre, et font preuve d'un courage qui force l'admiration. Kevin, encore dans un fauteuil roulant, est un miraculé, mais n'a qu'un objectif : "s'en sortir", et reprendre sa place dans son régiment. Encore tétraplégique, le légionnaire, blessé par une balle insurgée l'an dernier, veut reprendre sa mobilité, et s'y consacre une heure par jour. Liliane, sa mère, qui l'a accompagné pour la cérémonie, loue la détermination de son fils. Et la Légion, qui fait en sorte que rien de manque.
Anton, lui, est sur la même ligne. Appareillé sur la jambe droite, sur des béquilles, le GCP évoque sa blessure, ce camarade qu'il allait assister, quand lui-même a été bleszé, ce jour terrible de juin 2010. Lui aussi remarque que la Légion a tout fait pour que sa famille puisse se consacrer à l'entourer, à l'aider.
Comme son camarade sapeur, le commando-parachutiste n'a qu'un objectif : retrouver sa place au régiment. L'actuel patron de la légion, le général Pierre Bouquin, le leur a encore confirmé. Et le futur COMLE est forcément sur la même ligne : le général Christophe de Saint-Chamas, qui s'est longuement, ce midi, entretenu avec Kevin, revient d'un mandat de treize mois au sein du HQ ISAF, à Kaboul.
Avant de se séparer, les légionnaires ont chanté, d'une seule voix, le chant du 1er RE ("Nous sommes des volontaires"). Difficile de trouver plus adapté.
(*) pseudonyme.