Un tireur de précision du 7e BCA scrute l'entrée de la vallée d'Alasay, en décembre dernier (crédit : Jean-Marc Tanguy)
A un mois et demi de son départ de l'armée de terre, son chef, Elrick Irastorza vient de se voir confier une ultime -et double- mission par le CEMA : trouver les moyens de la meilleure sécurité pour les troupes françaises, qui viennent de perdre sept hommes en quatre jours en Afghanistan. Tout en allant soutenir les parachutistes du BG Raptor, durement frappés hier.
Ce choix d'homme, qui peut sembler étonnant de prime abord, est un choix "naturel" explique le CEMA, tandis que son ministre évoque, lui, l'expérience d'un "vieux soldat". Le décret de 2005 semblait avoir relégué les chefs d'états-majors à la gestion de l'organique -et, actuellement- des soucis qui vont avec- : il n'en est donc rien... quand les temps sont graves.
Cette mission rappelle que les chefs d'état-majors sont aussi et avant tout les conseillers du CEMA, et, de fait, les meilleurs connaisseurs de leur milieu d'armée.
Invoquant des raisons de "sécurité", le CEMA n'a pas détaillé l'emploi du temps afghan du CEMAT. Même si sa mission a d'ores et déjà commencé, et doit s'achever en "fin de semaine prochaine".
Sur place, il devra réflechir avec le général Maurin, quatrième patron de la brigade La Fayette. Avec, une question lancinante : dans quelle mesure les retraits de troupes annoncés par le président ne vont pas augmenter le niveau de risque des soldats français ? Pas plus le CEMA que son ministre n'ont souhaité y répondre, avant l'heure.