Un chef insurgé a été interpellé dans une opération en vallée de Bedraou (Kapisa), le 31 janvier, en pleine nuit, dans le cadre de l'opération Storm Lightning 1. On ignore le pedigree précis de ce responsable, dont plusieurs hommes ont été tués, et d'autres blessés. Certains se seraient même "rendus" à l'ANA, ce qui est assez rare.
L'EMA, sans en dire trop, explique que ce chef était "un des éléments majeurs de cette zone". Cette arrestation, effectuée de nuit au nord de la bourgade Pashakari, n'est sans doute pas le fruit du hasard : elle fait suite à plusieurs précédents obtenus, ces derniers mois, dans cette même province. Selon l'EMA, le chef a été "localisé sur renseignements" obtenus par l'ANA et l'ANP. L'opération de recherche et d'interpellation "s'est fait dans la foulée, pour exploiter l'opportunité".
La faire connaître est sans doute, aussi, une façon comme une autre d'entamer le moral des insurgés.
Cette opération serait menée de jour comme de nuit. Elle intervient après une période pendant laquelle les troupes françaises avaient vu leur activité opérationnelle réduite, en janvier, après un engagement pourtant positif, dans l'opération Blacksmith Hammer, menée en Kapisa (Bedraou et Alasay) fin décembre, début janvier.
L'activité insurgée ne faiblit pas, pour autant, puisqu'un AMX10RCR du RICM avaient été l'objet d'une attaque à l'IED, vendredi dernier, à hauteur du parallèle 46. Les quatre marsouins n'auraient subi qu'un trauma léger.
Un maître-chien de l'armée de l'air (CPA) opérant au sein de la fouille opérationnelle (FOS) a aussi été blessé par balle en début d'opération, tout comme un OMLT. Un VABSAN a aussi été touché par un IED : deux des quatre occupants ont été touchés, sans trop de gravité.
1.200 Français avaient été engagés dans cette opération.
Selon l'EMA, une "trentaine d'insurgés ont été neutralisés" dans cette opération. Dont une dizaine "définitivement".