L'opération de sauvetage de l'équipage du Tigre, vendredi soir, est un bel exemple de réussite interarmées et interalliée. Selon nos informations, c'est un Caracal Air de la TF Mousquetaire, armé par un équipage de l'EH 1.67 Pyrénées, qui a exfiltré les deux pilotes. Un Tigre et un Cougar avaient décollé avec lui de KAIA.
Le peloton de reconnaissance et de balisage (PRB) n'est pas entré en action contrairement à l'hypothèse que nous émettions samedi.
Les conditions de vol vendredi soir n'étaient apparemment pas loin d'être les pires possibles, avec un nuit 5 (très sombre), mais semble-t-il, une météo qui ne frisait pas avec l'apocalypse.
Les deux pilotes ont été récupérés "dans l'heure" assurait hier à Sud-Ouest le commandant en second du 5e RHC.
Dans son organisation, l'ALAT privilégie prioritairement ses propres capacités de récupération au combat (RAC) sans faire appel à des tiers, ce qui est sensé réduire les délais d'exposition de l'équipage.
Seulement vendredi, tout ne semble pas s'être déroulé ainsi. Le Tigre accompagnait des HM, mais ces derniers n'ont pas pu entrer en action pour une récupération immédiate. Pas plus qu'une mission alternative.
Avec un plafond semble-t-il très bas, l'armée de l'air illustre ainsi ses propres capacités de vol tactique.
Le Pyrénées avait déjà récupéré -de jour- un équipage d'un Bell 212 italien, en août 2007, déjà en Surobi, avant, dans ce même district, de participer avec deux hélicoptères aux opérations en vallée d'Uzbeen, les 18 et 19 août 2008.
L'armée de l'air, qui a fourni jusqu'à trois engins en Afghanistan, n'en aligne plus qu'un seul, avec équipage, équipe médicale, équipes techniques et rens.
Pour ce qui est de l'appareil endommagé lui-même, c'est donc un CH-47 américain, venu de Bagram, qui a effectué l'extraction. Un Tigre pèse six tonnes environ, un peu moins sans sa poutre.
L'absence de cette poutre pouvant être aussi bien liée au résultat du "poser dur". Qu'à des difficultés rencontrées sur l'extrêmité de cette même poutre.