L'écrivain et journaliste Jean Lartéguy, 90 ans, est mort apprend-on en ce début de soirée. L'auteur des Centurions , né en septembre 1920, était accueilli à l'institution nationale des Invalides depuis le 6 juin 2005.
En 1939, il est engagé volontaire, et rallie le 155e dépôt d'infanterie de La Courtine. Il est démobilisé en juillet 1940 à Clermond-Ferrand, breveté. Il s'échappe de France en 1942, par l'Espagne, où il est interné à deux reprises, entre le 26 novembre 1942 et le 15 septembre 1943. Il rejoint ensuite le 4e RTS à Casablanca, puis l'école des aspirants de Cherchell dont il sort en juillet 1944. Aspirant, il rallie le Commando d'Afrique avec lequel il finira la guerre. Ce commando a notamment participé au débarquement de Provence, le 15 août 1944. Il est chef de section déminage et explosifs au Commando de commandement.
Il sera démobilisé comme sous-lieutenant en septembre 1945 puis rempile au bataillon de Corée.
Il est lieutenant quand il rejoint le dépot au camp d'Auvours, avant de partir en Asie. Il sera blessé le 15 octobre 1951, par un éclat de mortier dans la cuisse gauche.
On le connaît, bien sûr, comme journaliste et écrivant, après-guerre, écrivant notamment dans Paris-Match. Il signe alors de son troisième prénom, Jean, car Lucien Lartéguy "sonne mal".
Il obtient en 1955 le très prestigieux prix Albert Londres. En 1965, il signe dans Paris-Match une série intitulée "Notre Indochine 10 ans après".
Il est bien sûr l'auteur des Centurions, adapté au cinéma avec Alain Delon et Anthony Quinn, mais aussi de romans tout aussi riches, quoique moins connus, comme les Prétoriens et les Chimères noires.