Il en rêvait, le président l'a fait. Gérard Longuet va être nommé ministre de la Défense, comme nous l'évoquions dès vendredi sur ce blog. Il décroche avec le ministère de la Défense son bâton de maréchal. Le poste lui était passé sous le nez lors du précédent remaniement.
Par delà cette nomination, il sera évidemment utile d'observer deux points : si le nouveau ministre de la Défense conserve le rang -ministre d'Etat- et le titre à rallonge de son prédécesseur. Le premier ministre avait évoqué, en janvier, la nomination d'un SEDAC, afin de répondre aux associations d'anciens combattants.
Il sera aussi intéressant de suivre la constitution du nouveau cabinet. Alain Juppé, dont le mandat était par nature limité dans le temps, ne disposait que d'une équipe réduite : 15 personnes !
Et évidemment, le style du nouveau ministre sera ausculté à la loupe.
Notons que le patron des sénateurs UMP est implanté dans une terre d'élection ravagée par les dernières restructurations militaires (1). Et ce n'est pas forcément fini : on a évoqué, à plusieurs reprises, la dissolution du 3e RHC, sur lequel des décisions n'étaient pas à exclure.
Le front social du ministère semble un peu difficile, comme ce blog l'a maintes fois souligné. Les TSEF manifestent, mardi et mercredi.
Plus généralement, et alors que le président aura effectué neuf remaniements gouvernementaux depuis son avènement, en 2007, Gérard Longuet n'est que son troisième ministre de la défense, du fait de l'extrême survivabilité de l'inoxydable Hervé Morin, qui contraste avec les cents jours d'Alain Juppé.
(1) le 8e RA doit notamment être dissous cette année. On peut trouver ici un reportage sur des artilleurs de ce régiment qui forment actuellement des Georgiens.