Le ministère vient de l'annoncer, à 18h32, dans le plus long communiqué de son histoire : c'est Bouygues Construction qui emporte l'érection du Balardgone et les services associés qui vont avec. Dans son sillage, le bétonnier emporte Thales (informatique), Sodexo (services de restauration, mais aussi de gardiennage, d'espaces verts, etc), Dalkia (énergie). FIDEPPP (Caisses d'épargne et Natixis) et SEIEF figurent comme investisseurs financiers. La CDC conserve une minorité de blocage de 34% dans le montage.
La décision n'aurait été prise qu'aujourd'hui, lors de la réunion de la commission chargée de l'évaluation des offres, qui a donné sa décision au SGA. Ce jeudi soir, une paire de mains inattendue a applaudi la nouvelle : celle d'Hervé Morin, l'ancien ministre de la Défense, et président du Nouveau Centre, qui rappelle que c'est lui qui, en novembre 2007, avait proposé le concept au président de la République.
Selon l'argumentaire du ministère, Bouygues était le mieux-disant en terme d'offre financière et présentait la meilleure qualité architecturale. "Les objectifs financiers seront tenus" affirme le ministère même si c'est en général, chaque année, la cour des Comptes qui apprécie la façon dont le ministère gère l'argent public. Une belle promesse, en tout cas, pour un dossier de location de 27 ans.
La signature du contrat doit intervenir "fin avril" apprend-on aussi. A moins, évidemment, que les deux autres concurrents malheureux, Eiffage et Vinci, n'exercent un recours au tribunal administratif, recours systématique, actuellement dans le secteur défense.
Le dossier de permis de construire serait alors déposé "au début de l'été (...) pour être délivré d'ici la fin 2011".
La date d'installation des effectifs n'a pour autant pas cessé de glisser, certains personnels emménageront plus tard que prévu.
En effet, la date de référence de 2014, longtemps brandie, mérite précision : l'installation en parcelle ouest ne débutera pas avant la fin 2014. Et seulement avril 2016 pour la parcelle est.