Le CVN-65 est le huitième navire de la marine à porter le nombre d'Enterprise. Le CV-6 de le seconde guerre mondiale est le plus connu, pour sa participation à la lutte contre les Japonais, durant tout le conflit. (crédit : Jean-Marc Tanguy)
Quelques Français ont pu hier embarquer à bord du légendaire "Big E", alias l'Enterprise (CVN-65), premier porte-avions nucléaire de l'histoire navale. Le transfert à bord a été réalisé au large de Sigonella (Sicile), à bord d'un C-2 Greyhound du VRC-340/Det 1, via un C-9B du VR-56 Globemasters.
Le RAdm Terry B.Kraft (1) a accueilli la délégation française, comprenant notamment deux amiraux, un député de la commission de Défense, Philippe Vitel, et deux journalistes. L'occasion de mesurer, outre l'efficacité d'une mécanique extrêmement bien huilée, l'intensité retrouvée de la coopération franco-américaine. Les interactions du carrier strike group 12 avec la marine française ont été un peu limitées par l'actualité, mais le Barry, un croiseur lance-missiles de classe Arleigh (2), a néanmoins, jeudi, pu effectuer un passex avec la frégate Cassard. Une interaction avec un Atlantique, type d'appareil qu'on sait très occupé par les temps qui courrent, a dû, par contre, être annulée.
Traditionnellement, l'US Navy ne communique pas sur son agenda opérationnel, on ne connaît donc pas les prévisions d'activité du groupe aéronaval. A moyen terme, le CVN-65 devrait, en tout état de cause, quitter la marine, peut-être en 2012.
(1) lui-même fils d'un pacha de l'US Navy, ce navigateur-bombardier de A-6 Intruder puis d' EA-6 Prowler a opéré sur la Lybie (1986), puis de l'Irak (1991, 40 missions de guerre), participant aussi à OIF (Irak) et OEF (Afghanistan). Il est titulaire de 3.700 heures de vol et de 1.000 appontages.
(2) Le destroyer squadron 2 qui fournit l'escorte du porte-avions est commandée par un ancien élève de l'école de guerre française (1996-1997), le Cdr Matthew Beaver.