La soudaine escalade entre la France et le Mexique, autour du pourrissement du dossier de Florence Cassez, aura-t-elle des conséquences dans le domaine de la défense ? Plusieurs industriels sont intéressés à cette actualité un peu dure, comme Safran (1) et EADS, qui ont investi dans le pays. Le groupe européen avait prévu d'investir jusqu'à 500 M$ dans une usine venant renforcer sa station-service pour hélicoptères : c'est en tout cas ce qu'en attendaient les autorités mexicaines.
Ceci, à la faveur des positions du groupe dans le secteur pétrolier, mais aussi, désormais, dans le secteur gouvernemental. Le président mexicain vole en effet sur des hélicoptères français, et ses forces spéciales feront bientôt la même chose...
La France espérait bien consolider encore le parc, avec d'autres ventes de Cougar (2) -le nom local du Caracal- et du Panther, engin qui fait merveille, dans notre marine, pour lutter contre les narcos.
C'est bien sûr aussi dans ce dernier domaine que la France voulait développer une coopération authentique avec le Mexique, avec aussi, sans arrière-pensées, l'idée de placer aussi quelques bateaux.
Ces promesses de coopération et de contrats survivront-ils à la mauvaise humeur mexicaine ?
(1) Safran réalise au Mexique une activité essentiellement civile, intéressante, car placée, dans une zone à bas coûts salariaux, non loin des Etats-Unis.
(2) la France n'avait refusé aucun sacrifice, convoyant même des précieux Cougar -bien des Cougar français- pour un défilé de la fête nationale mexicaine, l'an dernier.