Le F-RADA, croisé le 14 avril 2008, alors qu'il ramenait les éléments du GIGN engagés dans l'opération Thalatine (crédit : Jean-Marc Tanguy).
Deux des trois Airbus de l'Estérel mobilisés dans le rapatriement de nos compatriotes ont finalement pu atterrir en Libye, comme prévu. Contrairement à ce qui pouvait être évoqué par l'AFP vers 19 heures, sur la base d'informations diplomatiques, "aucun" Airbus n'a dû poser à Malte, signale pour sa part l'EMA.
C'est un A340 qui a quitté, le premier, le tarmac de Roissy, suivi par un A310. Ils ont atterri en milieu d'après-midi, et en début de soirée, en Afrique du Nord. Les Airbus n'ont pas pu, pour l'heure, redécoller de Libye. On ignore les raisons précises de ce nouveau contretemps : dans l'anarchie ambiante, tout est possible, de l'absence d'autorisation pour redécoller, à l'absence d'avitaillement en kérosène.
Hier, en tout cas, les évacuations, parfois perturbées, avaient pu être réalisées, y compris par des avions militaires autrichiens et portugais.
Il faut espérer que la décision tardive prise par le quai d'Orsay ne se retourne pas contre nos ressortissants, et ceux de l'Union européenne que nos avions pouvaient également évacuer.
Un troisième avion, un A310 pourrait s'élancer, demain, vers la Libye. Tout dépendra, en fait, du contexte local et du nombre de ressortissants restant à évacuer.
Ces Airbus sont habitués aux opérations demandant une forte réactivité. Rappelons notamment que ces appareils avaient été sur le pont début 2010 pour les opérations en Haïti. Les A310 ont été régulièrement engagés sur des RESEVAC en Afrique, notamment en Côte d'Ivoire.
Les A340 étant, quant à eux, les abonnés pour les liaisons vers l'Afghanistan.