Les deux pilotes présents à bord du Tigre victime d'un hard landing vendredi soir en Afghanistan sont sortis du rôle 3 de KAIA, et l'un d'eux a déjà repris ses vols, a expliqué ce matin l'EMA, en reprenant la chronologie des évènements qui exclut "un tir insurgé", certitude déjà présente ce weekend.
Le Tigre a connu ses difficultés lorsque le chef de la patrouille, qui comprenait aussi un Caracal et un Cougar, a rebroussé chemin. C'est ce mouvement de "demi-tour" qui aurait empêché au reste de la patrouille de voir les difficultés rencontrées par le Tigre, et son poser dur, intervenu à 20 heures. On ignore cependant pourquoi l'appareil a dû se poser en urgence : l'EMA insiste sur les conditions météo, et renvoie aux résultats de l'enquête.
La mission de récupération a bien été menée, comme nous l'avons déjà indiqué, avec un Tigre, chargé de l'appui rens, un Caracal, chargé de l'évacuation médicale elle-même, et d'un "élément de sécurisation", de nature non précisée, à bord d'un Cougar. La récupération elle-même n'est intervenue qu'à 21h30. Pendant ce temps, l'équipage est resté seul dans une région potentiellement hostile.
Une patrouille d'Apache américains s'est chargée, toute la nuit, de veiller sur la zone, un petit exploit si l'on considère donc les conditions météo plus que passables. Une QRF terrestre, partie de Tora, a rallié dans le courant de la nuit. Chaque FOB fournit en permanence une force de réaction rapide, dont la valeur minimale représente une section d'infanterie augmentée des appuis.
Le Tigre est décrit comme "très endommagé". Son remplacement à Kaboul, "étudié", est "prévu à court terme".