L'avionneur français a été consulté pour assister les autorités maltaises, ce matin, à la demande de l'armée de l'air française, qui avait reçu la demande initiale. Deux Mirage F1 libyens (1) avaient atterri lundi, à Malte, leurs canons et pods à roquettes armés. Les roquettes, et particulièrement les lanceurs LRF1 montés sur ces appareils sont des armements suffisamment sensibles pour que l'histoire n'ait pas été prise à la légère.
Pour minimiser toute forme de responsabilité dans les récents évènements, le ministère de la défense vient de rappeler qu'en 2009, les prises de commandes de la Libye en France ne représentaient que 2 pour mille (2) du total des exportations françaises. Elles représentaient en valeur 19 MEUR, les livraisons à la Libye comptant, elles, pour 44 MEUR.
Entre autres, le colonel Kadhafi avait commandé des missiles Milan (MBDA), des systèmes de communication tactiques (EADS) et la mise à niveau de 12 Mirage F1 (Dassault et DCI), dont les deux monoplaces qui ont posé à Malte (3). Deux biplaces supplémentaires seulement avaient pu être remis en vol, soit un tiers -et non la moitié, comme je l'estimais ce midi- du contrat initial. Toute assistance technique semble, depuis les derniers évènements, avoir disparu.
Près de 70 ressortissants français -salariés et leurs familles- liés à ce contrat ont été rapatriés, ces dernières jours. DCI, pour sa part, alignait quatre de ses personnels sur place.
(1) une source évoque le retour de ces appareils en Libye. A suivre...
(2) ce n'était peut-être pas non plus l'année la plus significative en la matière.
(3) au moins un des deux pilotes avait été formé en France.