Dans un rapport à paraître dans quelques heures, la Cour des Comptes a réalisé un audit des principales opérations d'externalisation. Il s'avère que les gains ne sont pas forcément à la hauteur des niveaux attendus : c'est le cas pour l'opération Helidax, qui ne fait, cependant, que commencer.
Dans d'autres cas, particulièrement dans la fonction accueil-accès-surveillance, les gains sont déjà, à l'opposé, spectaculaires. A Balard, le coût de l'externalisation ne représente, au maximum, qu'un tiers du coût de la prestation assurée auparavant en interne (2.238.000 EUR).
Mais il est vrai que la vidéosurveillance (supervisée par les gendarmes de l'air), et la numérisation des accès a aussi, de facto, réduit l'empreinte humaine.
A Salon (40,9%), Ambérieu (46,5%), Rochefort (58,8%), les gains sont au-rendez-vous.
Attention, cependant, aux effets d'aubaine. Et, note le député Louis Giscard d'Estaing, qui présentait hier le rapport à la commission des Finances, la sécurité de certaines enceintes stratégiques, comme le Balardgone, ne devrait pas être confiée à une structurée privée.
On l'a d'ailleurs bien vu dans le cas de l'ilôt Saint-Dominique. Assez diplomatiquement, les magistrats de la rue Cambon ont listé certains facteurs bloquants, qui avaient mené à l'interruption de l'expérimentation d'une sécurité privée. Depuis, c'est une unité interarmées -tout un symbole- commandée par un fusilier-commando -un autre symbole- qui a repris les clés. Et les choses en mains.