Un appel d'offres pour améliorer les capacités de détection de huit bâtiments de la marine devrait déboucher très rapidement, peut-être même d'ici la fin de la semaine. Six patrouilleurs de haute mer (ex-avisos) et deux pétroliers-ravitailleurs sont concernés par ce système de détection périphérique, et non pas panoramique, comme la marine avait déjà pu en installer un à bord de ses frégates La Fayette (FLF). Jusqu'à leur implication dans la lutte contre la piraterie, les FLF étaient particulièrement dépourvues de capacités de détection automatique. Même s'il reste, évidemment, les yeux des marins. C'est Inéo-Défense, utilisant une caméra infrarouge HGH -cette société vient d'être primée à Euronaval pour son innovation- qui avait remporté cet urgent-opérations, il y a un peu plus d'un an. C'était d'ailleurs un des premiers notifiés dans le cadre de la lutte contre la piraterie.
A noter que le BPC Tonnerre expérimente, lui, un système de détection périphérique fourni par la société Automatic Sea Vision (ASV), qui, elle, avait été primée il y a deux ans à Euronaval, pour un système automatique de détection de très petites cibles, comme un skiff (version somalienne), ou un kwassa-kwassa (version comorienne).
Cette expérimentation de 18 mois est financée par des fonds RAPID. Rapide, c'est bien le mot du jour, puisque le navire est déjà équipé, alors que ce contrat a été signé il y a seulement quinze jours.