Hervé Morin précise dans son audition à la commission de Défense les incidences des réajustements budgétaires, dont une bonne partie était connue ou pressentie, mais pas encore datées, et quantifiées. La rénovation du Mirage 2000D n'est seulement que "décalée" même si le CEMA, pour sa part, évoquait dans son audition d'éventuels choix difficiles.
Idem pour le MRTT, qu'il faudra attendre, "ce besoin faisant l'objet de négociations avec les Britanniques". Plus de précisions à attendre, sans doute, début novembre, à l'issue du sommet franco-britannique. Scorpion est "reporté de 2012 à 2013", alors que la rénovation des ATL-2 prend encore deux ans de retard. Alors même que ces avions sont sur-utulisés dans les opérations de recherche des otages au Sahel. Au point que le CEMA a d'ailleurs reconnu que seuls 20% des missions de surveillance en Méditerranée avaient pu être effectuée par les ATL-2, ce qui donne la mesure de la faible marge de manoeuvre dont on dispose, par ailleurs, sur cette flotte précieuse.
Malgré la très haute sensibilité du sujet, le ministre confirme également réfléchir "à la possibilité de ne pas commander les deux derniers Falcon 2000" destinés à l'ETEC, en remplacement des Falcon 50, qui partent dans la marine. L'aéronavale opèrera, en tout état de cause, les quatre anciens appareils gouvernementaux : un premier Falcon 50est déjà arrivé chez Dassault pour transformation au standard 50M, et un deuxième doit suivre rapidement.
Répondant à la question d'un député, il confirme par contre que "l’évacuation sanitaire de nos soldats blessés restera une mission prioritaire. Le programme de renouvellement des avions gouvernementaux nous permet d’augmenter les capacités d’évacuation sanitaire par l’achat de nouveaux kits".