L'interopérabilité franco-britannique va se nourrir des soucis budgétaires des deux côtés de la Manche. "Quand le porte-avions Charles-de-Gaulle est à la mer, il pourra accueillir des JSF britanniques" a affirmé ce matin le ministre français de la Défense. Et, on le sait , une fois doté d'une catapulté, les porte-avions britanniques (le premier d'entre eux ne l'aura pas tout de suite) pourront également accueillir des Rafale, voire d'autres aéronefs (Hawkeye, à vérifier sur le plan technique), sur une longue période. De l'entraînement, à coup sûr, mais peut-être aussi, pour des déploiements intéressants les deux pays.
Hervé Morin a précisé que cette capacité avait été vérifiée "sur le plan technique" il y a quinze jours, à (sa) demande". Cela a même encore été évoqué hier lors d'une discussion entre le ministre et le CEMA. Cette capacité ne semble générer "aucun problème", si ce n'est quelques évolutions dans la préparation des missions.
On pourra donc voir des Rafale sur un porte-avions britanniques, ce qui permettra, in fine, d'épargner sur le temps d'utilisation du PACDG, qui pourra être réservé à un temps d'utilisation plus opérationnel.
On peut donc, désormais, parler d'une gestion quasi-commune de l'utilisation de nos porte-avions et de leurs groupes aériens embarqués. Ou, en tout cas, beaucoup plus dynamique qu'avant. Ce qui s'inscrit donc bien dans la nouvelle idée "d'interdépendance" des défenses des deux pays. Une idée magnifique et porteuse de valeur (s) : dommage qu'il ait fallu attendre autant de temps...