Le chef d'état-major de la marine a cité deux nouveaux domaines de coopération potentielle avec son homologue britannique, lors de son audition, à la commission de défense. L'amiral Forissier a cité la guerre des mines (1), compétence que doivent conserver ces deux marines qui se déploient dans toutes les eaux, et qui ont par ailleurs une force de dissuasion sous-marine.
L'autre secteur, plus inattendu, est celui de l'emploi des frégates. Le CEMM évoque notamment les cas des aires "ultramarines" (DOM-COM) où le déficit capacitaire pourrait aller croissant. "Aujourd’hui, nous avons des ruptures temporaires de capacité qui nous empêchent d’assurer la souveraineté de nos espaces ultramarins en permanence".
Des "coordinations" des patrouilles pourraient notamment intervenir dans les Antilles, où, traditionnellement, la Royal Navy est déployée, notamment dans le cadre (comme notre marine) de missions antinarco.
Rappelons que l'intégration opérationnelle des deux marines est un sujet plus ancien qu'on ne le croit : une frégate britannique avait déjà été intégrée au groupe aéronaval, pendant le Kosovo, puis lors de l'opération Héraklès, en 2001. Une frégate britannique devait d'ailleurs être insérée dans le prochain déploiement du Charles-de-Gaulle en Océan Indien.
(1) La France développe actuellement Espadon, un concept gigogne à base de drones de surface et sous-marins. Thales, DCNS et ECA travaillent sur ce sujet, devant remplacer les chasseurs de mines tripartites (CMT). Dont la force a déjà été réduite, ces derniers mois.