C'est désormais une direction bicéphale qui supervise la réserve. Le groupe de pilotage de la réserve militaire (GPRM) a tenu sa première réunion en mai dernier, et se rassemble une fois par trimestre. Ce GPRM est dirigé à tour de rôle, et pendant un an, par le CEMA -premier président tournant-, le DGGN et le DGA. Des choix hardis, que certains décodent par la volonté de l'EMA d'avoir la main sur l'outil, ce qui est, là aussi, quelque chose de nouveau (1).
C'est ce GPRM qui a la représentativité la plus large, avec les trois personnalités précédemment nommées, plus les trois chefs d'état-majors d'armées, la santé, les essences, ainsi que le secrétariat général du conseil supérieur de la réserve militaire (CSRM). Le GPRM est force de propositions, comme on dit, et chargé de l'application des solutions dictées par le comité directeur de la réserve militaire (CDRM). Siège dans ce dernier le ministre, le secrétaire général du CSRM, le CEMA, le DGA, le DGGN et le DRH-MD.
Parmi les défis nouveaux qui semblent se faire jour, la dimension interministérielle de la réserve, et particulièrement, en lien avec le ministère d'en face, l'Intérieur.
(1) Ne serait-ce que parce que les réservistes, et c'est souvent le premier grief-ressenti qu'ils expriment, se sentent exclus des "opérations réelles", et particulièrement, des opex. Comme pour l'illustrer, le rapport 2009 sur les réserves évoque la chute des engagements en opex, qui passent l'an dernier à 2,57%, contre 4,62% un an plus tôt.