La gendarmerie s'apprête à recevoir 16 go-fast saisis aux trafiquants. C'est le Figaro Magazine qui l'affirme, détaillant, avec le magistrat patron de la MILDT (mission interministérielle de lutte conte les drogues et la toxicomanie, Etienne Apaire, le processus de récupération de ces saisies.
Le seul hic est que les gendarmes ne sont pas, souvent, les auteurs de saisies en question, effectuées, quasi-régulièrement par le triptyque tout aussi régulièrement décrit par ce blog (frégate-hélicoptère Panther-commando marine), en Méditerranée, et qu'ils ne sont peut-être pas les mieux placés pour valoriser ces engins.
La députée du Morbihan, Françoise Olivier-Coupeau avait d'ailleurs, à plusieurs reprises, plaidé pour ses ouailles, demandant que les commandos marine puissent récupérer, dans les formes légales, le matériel qu'ils interceptent. La députée avait manifestement buché son sujet, puisqu'elle m'avait expliqué, non sans une pointe d'humour, que les moteurs n'étaient pas toujours en état, après interception -ils récoltent souvent une 12,7 mm, quand les trafiquants tentent de filer à l'anglaise-mais qu'il y avait de quoi faire avec les coques.
Apparemment, le sujet n'aura pas été suivi à la Défense. Certains rechignant aussi à faire de la "récup" : c'était, il faut le dire, avant les coupes budgétaires. On sait qu'en matière d'embarcations légères, on n'a pas pris beaucoup d'avance, ces dernières années.
Si les gendarmes peuvent avoir intérêt à récupérer quelques engins, pour leurs missions de lutte contre l'immigration, à Mayotte, ces Subaru des mers seraient vraisemblablement mieux utilisées ailleurs en Bretagne, entre Lorient et Kelern.