"L'action des commandos de l'air est essentielle pour la réussite de la mission. Je peux témoigner combien nos soldats, qui ont été au contact des troupes ennemies plusieurs fois par semaine apprécient d'avoir les avions et les hélicoptères en appui de leurs actions". L'auteur de ces louanges n'est pas un aviateur mais bien un terrien, le propre patron de la TF Hermes, le colonel Michel de Mesmay. La brève éditée sur le site internet de l'EMA (1) détaille la répartition de l'effectif du CPA30 inséré en Kapisa avec les marsouins : deux FAC (forward air controller, un spécialiste du guidage de la 3D) dont un CTA (contrôleur tactique air, le conseiller appuis 3D du patron de la Task Force), un spécialiste transmissions et un spécialiste de l'analyse d'images sur console SAIM. Des savoir-faire spécifiques particulièrement rares, et que l'armée de terre, malgré l'affichage de ses détachements de liaison, d'observation et de coordination (DLOC) ne semble pas avoir réussi à atteindre. Cette expertise est une garantie puissante de limitation du risque de dommages collatéraux, et de tirs fratricides.
Ces commandos du CPA30 de Mérignac ont déjà, pour trois d'entre eux, un séjour en Afghanistan, avec les OMLT. D'autres équipes, du CPA20 de Dijon, sévissent au sud, en Surobi, avec des profils identiques, au profit de la TF Bison et les OMLT.
Cette reconnaissance des commandos parachutistes de l'air n'est pas étonnante, du fait d'un très fort engagement en Afghanistan. Le propre major général des armées, le général Pierre de Villiers, leur avait consacré plus d'un quart d'heure lors de sa visite du salon Eurosatory, en juin dernier. A l'époque, pour un TACP français qui avait oeuvré pendant l'opération Moshtarak.
(1) étonnamment illustrée par un Caracal garni des pieds palmés...