Faut-il, à l'instar des casques bleus de l'ONU, mettre sur pied des casques rouges (1) ? Faut-il encore développer les capacités de coordination et de gestion des crises de l'union européenne ? Faut-il monter des astreintes de moyens, comme le fait l'OTAN avec la NRF (qui d'ailleurs commence à s'essoufler et à essoufler les forces européennes...) ?
Après les images de ces Russes luttant avec des moyens dérisoires contre des murs de feu, de ces Pakistanais dépourvus de tout, l'émotion, c'est systématique, appelle une réponse de raison, politique.
Or l'Union européenne (UE) n'aura pas manqué de cas pour développer des solutions de sécurité civile. En janvier, elle avait été suffisamment ridicule en Haïti pour avoir l'opportunité de rectifier le tir.
Si, comme sur le sujet de la défense, ces solutions n'ont pas été trouvées, promues auprès des citoyens, c'est que tout simplement ces sujets n'intéressent pas, sur la durée. En tout cas, moins que l'Euro ou la politique agricole commune.
C'est aussi parce que tous les pays ne réagissent pas non plus de la même manière à ces catastrophes naturelles. Et tous les pays n'ont pas les mêmes stratégies diplomatiques que les nôtres.
Les avancées pourraient provenir d'une réalité : mieux coordonnée, l'aide coûtera moins cher, notamment à acheminer. Mais sous une bannière étoilée -celle de l'UE- qui a, de fait, moins de retombées pour les couleurs nationales, et tout ce qui peut les accompagner.
(1) idée défendue, notamment, par l'ancienne secrétaire d'Etat Nicole Guedj.
(2) et des ces Haïtiens déjà oubliés...