L’état-major de la force aéromaritime de réaction rapide (FRMARFOR) est la pièce angulaire de la contribution de la marine française à la composante aéromaritime de la NRF (cf mon post d’hier). FRMARFOR a été créée en 2003, sur la base d’une division « conduite des forces » qui lui prééexistait, au sein de la force d’action navale (ALFAN), pour planifier et conduire tout type d'opérations.
Le contre-amiral Jean-Louis Kérignard, 56 ans, qui commande aujourd’hui FRMARFOR, en est alors le chef d’état-major, il va donc vivre pleinement cette « transformation », même si, traditionnellement, la marine, comme l’armée de l’Air ont toujours parlé « otanien » dans leurs opérations. L’aéronavale, elle, s’était convertie pendant les opérations du Kosovo.
FRMARFOR est une structure capable de piloter également des opérations nationales : la première qu’elle mena fut Baliste, en 2006, au large du Liban. Depuis, FRMARFOR a aussi assuré deux tours de NRF : pour une composante maritime, au premier semestre 2008, puis pour la seule composante amphibie de la NRF14, le semestre dernier.
Son contrat opérationnel prévoit qu’elle doit pouvoir fournir simultanément trois types d’états-majors : celui d’une composante maritime (MCC), scénario de la NRF, celui d’un groupe aéronaval, et celui d’un groupe de guerre des mines.
Aujourd’hui, FRMARFOR regroupe 109 militaires, en quasi-totalité des marins -dont une dizaine d’étrangers- à comparer aux quarante que comptait la structure, il y a sept ans. Parmi les étrangers figurent un pilote de l’US Navy, et un commandant de sous-marin d’attaque norvégien, ainsi que des marins britannique et italien. En outre, FRMARFOR compte cinq représentants de l’armée de terre et un de l’armée de l’Air.