Un sapeur parachutiste du 17e RGP, le caporal-chef Nunes-Patego, a été tué ce matin, vers 11h30, en vallée d'Alasay, par des tirs insurgés. Trois autres de ses camarades, issus du 17e RGP, du 1er RCP et du 35e RAP ont été blessés. Tous appartiennent au BG Raptor, formé autour du 1er RCP, et arrivé en Kapisa au mois de mai, qui connait là sa première perte, et ses premiers blessés.
Traditionnellement, le GTIA arrivant sur le théâtre procède à une montée en puissance progressive, "tuilant" avec le GTIA remplacé. Raptor n'aura pas eu de délai de grâce, engagé dès le jour de son TOA.
La section accrochée ce jour devait procéder à une opération de fouille, dans le cadre d'une opération plus large, toujours en cours.
Selon les premiers éléments, l'appui aérien n'est pas entré en action, si ce n'est pour évacuer les trois blessés, dont l'état "n'inspire pas d'inquiétude."
Le 15 mai 2006, un autre sapeur du 17e RGP, le 1ère classe Kamel Elward, avait donné sa vie, lors d'une opération de déminage. Du fait de cette spécialité, le régiment est un habitué de l'Afghanistan. Il a notamment fourni le premier élément de fouille opérationnelle spécialisée (FOS), et déploie ses sections de génie en appui des régiments parachutistes engagés en Afghanistan depuis 2008.
59 soldats français sont morts en Afghanistan depuis 2004, dont sept rien que depuis le début de l'année.
Un tel niveau de pertes, après cinq mois calendaires, n'a jamais été enregistré par les troupes françaises depuis leur arrivée en Afghanistan. En 2010, année qui a vu culminer le nombre de morts français, 8 d'entre eux avaient péri avant la fin du premier semestre.