Après un ultime salut à Djibouti, le 13 juin, le drapeau de la 13e DBLE s'est envolé pour la France, tandis que ses personnels partaient, eux, pour les EAU où ils constitueront le groupement terre français. Pour la première fois, un régiment de légion comprendra des tournants qui n'en sont pas issus, ce qui, on s'en souvient, avait ajouté à l'amertume du départ de la base historique du régiment (1).
Une cérémonie est prévue à Aubagne le 21 juillet, avant que le drapeau ne cingle pour les EAU, où le COMFOR devait le remettre au chef de corps. A ce stade, aucune date ne semblait prévue pour cet évènement jusqu'à cet... après-midi. Le sujet 13e DBLE comme celui de la base française aux EAU étant, l'un comme l'autre manifestement des sujets controversés sur lesquels la discrétion a été demandée : néanmoins, on me précise que c'est le 21 juillet que le chef de corps recevra son drapeau, en territoire Légion, et de la main d'un Légionnaire, ancien chef de corps de la 13E DBLE lui-même. L'amiral Gillier n'étant ni l'un ni l'autre.
De source parlementaire, où le sujet semble nettement moins sensible, on indique que le coût de la base française aux EAU s'élèvera en croisière à 75 MEUR (du fait des additions déjà réglées par les Emiriens) là où les FFDJ revenaient à 215 MEUR dans l'ancienne configuration, et, dès cet été, 165 MEUR. La conclusion est implacable sur la base de ces chiffres (par ailleurs impossibles à vérifier) : les économies de Djibouti règlent l'ardoise des EAU.
(1) On m'invoque les cas du 3e REI, une exception Légion qui dispose bien de tournantes hors Légion, mais c'est dans son histoire guyanaise. La 13e DBLE n'avait bien jamais eu de tournantes hors Légion à Djibouti.