Jacques Witkowski, directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises a pris le relais
de son ministre ce matin pour livrer les derniers éléments factuels relatifs aux suites d'Irma. Sa conférence de presse, live tweetée sur mon compte (@defense137) a fait confirmé l'accélération du rythme des secours, avec le départ ce matin d'un Atlas du 1/61 Touraine porteur d'un Puma de l'armée de terre et d'éléments de pièces de rechanges. Demain, deux avions-cargos affrétés An-124 quitteront la France avec environ 200 t de fret urgent, dont des générateurs électriques et des rations de combat, qui vont constituer le lot des habitants de Saint-Martin et Saint-Barth avant le rétablissement du commerce de proximité et de l'approvisionnement. Au moins 100.000 rations doivent être acheminées a annoncé le DGSCGC.
Un Casa 235 serait par contre "en panne" en Guyane, empêchant son acheminement aux Antilles, selon cette même source. Un troisième avion est normalement disponible sur ce territoire.
Le BPC Tonnerre, dont le départ avait été pressenti par ce blog dès jeudi soir, devrait appareiller "lundi ou mardi". A son bord, "des hélicoptères, des engins de travaux publics, un hôpital de campagne (peut-être confondus avec l'hôpital embarqué en permanence à bord)". Avantage, le BPC disposera aussi de sa batellerie, jusqu'à quatre CTM, ou un mix de deux CTM et un EDAR. De quoi assurer des liaisons vers la terre facilitées, alors que les installations portuaires restent précaires (et deux tempêtes peuvent encore les dégrader).
Avantage, aussi, le BPC peut loger l'équivalent de 450 hommes dans des conditions plus que confortables, ce qui pourrait constituer une base permanente ou de reconditionnement pour une partie des sauveteurs. Le BPC va aussi pouvoir transporter des véhicules tactiques militaires déjà basés aux Antilles, vers les deux îles sinistrées. Ce sera donc une nouvelle mission humanitaire pour un BPC, sur une ampleur jamais inégalée, contrairement à la précédente expérience (en océan Indien, il n'avait pu débarquer son fret humanitaire).
Sur le volume exact et le type d'hélicoptères, toujours pas de précisions, mais le DGSCGC rappelle la capacité du BPC à une "douzaine" de voilures tournantes. En tout état de cause, il ne contribuera pas avec ses propres H145 car il y aura "assez" d'hélicoptères sur place. Au passage, Jacques Witkowski rappelle que ses deux hélicoptères antillais, pourvus d'un radar, d'un treuil et médicalisés, sont déjà mobilisés.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.